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Description de l'architecture
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Que
l'on vienne de Huelgoat ou de Loqueffret, du nord ou du sud,
on découvre un imposant clocher sans flèche
surmontant une magnifique chapelle. L'ensemble est entouré
d'un charmant village.
L'époque de construction
de l'édifice n'est pas bien connue. Elle existait avant
la guerre de succession de Bretagne au 14eme siècle
où elle fut détruite puis rebâtie. La
façade Nord, un pan du mur Sud, en schiste, datent
de cette reconstruction. De cette époque dateraient
également les piliers de la nef : les colonnes cannelées
sont identiques à celles de nombreux édifices
religieux du Sud Finistère attribuées à
l'école de Pont Croix.
La chapelle telle qu'on peut la voir aujourd'hui date du 15ème
et du 16ème siècle. Sans la décrire dans
le détail, il convient d'en citer les parties les plus
remarquables.
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Façade
Sud |
La façade Sud
offre une silhouette très découpée avec
ses avancées, ses pignons, ses clochetons. Le porche
est orné de nombreuses sculptures bien conservées
et d'un cadran solaire. La devise d'Anne de Bretagne "à
ma vie" y est gravée. L'intérieur du
porche se présente comme un grand vestibule de chaque
coté duquel 6 apôtres font la haie d'honneur. Ils
sont encadrés dans de belles niches richement sculptées.
Leur assemblée est présidée par Saint
Herbot dont la statue date de 1481. La récente restauration
a consolidé les murs, rendu de la netteté et des
couleurs à l'ensemble tout en dégageant les anges
harpistes de la voûte. |
Sur cette même façade
Sud se détache l'ossuaire. Derrière émerge
la tourelle d'un escalier conduisant à la salle des archives
au-dessus du porche.
Le pignon le plus à gauche abrite la chapelle Sainte
Barbe construite à partir de 1545.
Dans le cimetière, aujourd'hui enclos, une belle croix
de pierre élevée sur un haut soubassement porte
la date de 1625. Elle représente à l'Ouest la
crucifixion et à l'Est une scène de la descente
de croix en présence de Saint Herbot. |
La façade
Ouest, à la base du clocher est décorée
d'une grande ouverture ogivale. Ce portail ne manque pas d'élégance.
Ses deux portes en anse de panier séparées par
un pilastre en spirale s'inspirent de la façade Sud.
La décoration de ce portail est remarquable : Saint Herbot
y accueille le pèlerin et lui présente un évangile.
La tour mérite une attention particulière. Elle
s'élève à plus de trente mètres,
avec 7m80 de coté. Formant avant corps sur la façade
Ouest elle est flanquée sur ses angles d'éperons
dont la saillie diminue d'étage en étage. Ce clocher
aurait vraisemblablement reçu une flèche. Selon
une légende, le géant Guéor voulut enjamber
l'édifice, s'empala sur la pointe et la fit tomber ;
depuis la flèche n'a pas été reconstruite.
Au pied des balustrades terminales et intermédiaires,
des gargouilles évacuent l'eau de pluie.
La façade Nord, plus ancienne, est très
sobre. Au 18ème siècle s'y accole une sacristie
à deux étages. Un escalier à double volée
accédant à une petite porte latérale a
été mis en place en 1858. Il proviendrait du manoir
du Rusquec. |
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Porche ouest |
La façade Est
est flanquée de hauts contreforts carrés surmontés
de lanternons à petits dômes couronnés du
croissant emblème de Diane de Poitiers, maîtresse
de Henri II. Cette façade est éclairée
par de belles fenêtres. La plus grande au milieu a six
travées. Elle se termine par une rose de 3m65 de diamètre
divisée en 12 ogives s'entrecroisant. Cette composition
d'une grande unité et d'une parfaite exécution
n'a pas d'imitation. Les fenêtres et la rosace sont de
véritables dentelles de pierre dont la solidité
a traversé les siècles. |
L'intérieur de
la chapelle, plus simple que l'extérieur ne
manque pas de charme et de dignité.
D'emblée, le magnifique chancel en bois surmonté
de la scène de la crucifixion, presque grandeur nature,
attire l'attention.
Cette clôture est formée de panneaux pleins dans
le bas et le haut ; la partie médiane est constituée
de fuseaux. Les sculptures des panneaux pleins sont d'une richesse
étonnante. La frise aux apôtres se trouve face
aux fidèles.
Dans l'espace ainsi délimité, on peut compter
quinze stalles. Elles étaient réservées
aux carmes responsables du prieuré. Les stalles sont
sculptées ; l'une d'entre elles évoque la légende
du géant Guéor dans son tombeau. Il est plié
en sept disent certains, en neuf affirment d'autres. |
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Le chancel |
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A l'intérieur
du chancel on peut admirer le tombeau de Saint Herbot. Il s'agit
d'une table supportée par 4 piliers de granit sur laquelle
est placée la statue couchée du saint. Selon la
légende, passer sous ce gisant permettait aux jeunes
hommes de trouver une fiancée après la guerre.
A l'extérieur du chancel, devant les fidèles,
sont placés deux autels de pierre ; autrefois les offrandes
au Saint (crins des queues de vache ou mottes de beurre) y étaient
déposées par les solliciteurs de grâces. |
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L'intérieur du chancel |
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Les vitraux attirent
ensuite le regard. La maîtresse-vitre représente les
scènes de la passion. Elle porte la signature du maître
verrier morlaisien Thomas Quemener et date de 1556. Le vitrail Nord
représente le martyre de Saint Laurent. Le vitrail Sud est
consacré à Saint Yves.
De nombreuses statues ornent le chancel et les autels Sud et Nord
: Saint Herbot, Notre Dame de Bonne Nouvelle, Saint Laurent, Sainte
Geneviève, Saint Yves, Saint Corentin... Ces statues sont
très belles. Elles sont placées dans des niches munies
de volets, parfois décorés. Les volets servaient naguère
à voiler les saints durant les jours de la passion.
En juillet 2000, des travaux ont
été entrepris pour restaurer la tour. Au programme,
- à l'intérieur, nettoyage restauration et rejointoiement
des pierres.
- à l'extérieur, la tour a bénéficié
d'un lifting total, grâce auquel elle a retrouvé son
aplomb et sa couleur. Les pierres défectueuses ont été
changées et les sculptures endommagées remaniées
ou remplacées.
L'on peut désormais admirer
les rinceaux, les pinacles et une superbe gargouille remplaçant
celle qui menaçait de s'effondrer. Le toit de la tour a été
imperméabilisé, les abat-son posés et la cloche
a retrouvé son beffroi.
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