La centrale et le barrage

Les autorisations obtenues, on créa dans les années 27-28 en haut de la colline un barrage long de 120 mètres et haut de 11 mètres. Le barrage retenait ainsi 330.000 m³ d’eau et le lac couvrait 10ha. Par la suite, la SHEMA (Société Hydro Electrique des Monts d’Arrée) fit construire l’usine hydroélectrique. Cette mini-centrale de 6 Mégawatts (appelée la pissotière par les agents EDF) fonctionne depuis 1928.

Fonctionnement : une conduite forcée (336 mètres de long) va envoyer l’eau du lac à l’usine. Elle fait tourner les 3 turbines de l’usine, l’une d’un mégawatt, la seconde de 2 et la troisième de trois. Les turbines sont des pâles de 50cm (en fait des roues à aube améliorées). Ces turbines sont couplées à des alternateurs et l’énergie mécanique devient énergie électrique.

La tension électrique qui sort des alternateurs est de 5500 volts. Par le transformateur, elle s’élève à 63000 volts pour être expédiée sur le réseau électrique. La production annuelle moyenne est de 13 millions de kWh, c’est à dire la consommation annuelle d’une ville de 6000 habitants.

Une fois utilisée, l'eau est rejetée par un canal de fuite de 375 mètres de long taillé dans le roc, et envoyée à la rivière Ellez en aval de Kleguer Saint Herbot.

En 1937, on décida d'élever un nouveau barrage à Brennilis, car à certaines périodes on manquait d'eau. Le lac ainsi formé (lac Saint-Michel) contient 13 millions de m³ d'eau.